International audience ; Le modèle simule sur un horizon de vingt ans, une première phase d'accroissement de la disponibilité de la ressource en eau et une seconde phase marquée par l'apparition de déficits hydriques au regard de l'évolution de la demande (croissance démographique). Les résultats obtenus montrent que la mise en place d'une tarification au coût marginal, couplée à une subvention de l'État assurant la survie du secteur de production d'eau, permet à long terme d'amortir le choc de pénurie de la ressource puisque le PIB, l'investissement et le bien-être s'accroissent, le chômage baisse, et les secteurs du riz pluvial, du maraîchage et de la distribution d'eau potable se développent malgré tout. Tandis qu'en maintenant sa politique actuelle de tarification au coût moyen (visant l'équilibre budgétaire du secteur) l'économie de long terme tombe en récession avec un fort recul de la production agricole, une forte dégradation du bien-être et une hausse du chômage.
International audience ; Le modèle simule sur un horizon de vingt ans, une première phase d'accroissement de la disponibilité de la ressource en eau et une seconde phase marquée par l'apparition de déficits hydriques au regard de l'évolution de la demande (croissance démographique). Les résultats obtenus montrent que la mise en place d'une tarification au coût marginal, couplée à une subvention de l'État assurant la survie du secteur de production d'eau, permet à long terme d'amortir le choc de pénurie de la ressource puisque le PIB, l'investissement et le bien-être s'accroissent, le chômage baisse, et les secteurs du riz pluvial, du maraîchage et de la distribution d'eau potable se développent malgré tout. Tandis qu'en maintenant sa politique actuelle de tarification au coût moyen (visant l'équilibre budgétaire du secteur) l'économie de long terme tombe en récession avec un fort recul de la production agricole, une forte dégradation du bien-être et une hausse du chômage.
The model simulates on a 20-year horizon, a first phase of increase in the water resource availability taking into account the supply policies by the Senegalese government and a second phase with hydrologic deficits due to demand evolution (demographic growth). The results show that marginal cost water pricing (with a subsidy ensuring the survival of the water production sector) makes it possible in the long term to absorb the shock of the resource shortage, GDP, investment and welfare increase. Unemployment drops and the sectors of rain rice, market gardening and drinking water distribution grow. In contrast, the current policy of average cost pricing of water leads the long-term economy in a recession with an agricultural production decrease, a strong degradation of welfare and a rise of unemployment. This result questions the basic tariff (average cost) on which block water pricing is based in Senegal.
Ten years after the privatization reform, the urban drinking water sector is considered as a success in Africa. Our households survey (Dakar, 2005) mitigates this conclusion. Firstly, the results show that three important drinking water sources exist: private connection and standposts (improved services) and resale by the neighbors. Secondly, the econometric demand models we estimate reveal characteristics of households who are connected to the piped water network and characteristics of households who use standposts. We conclude that level of richness (habitat characteristics), elimination of illiteracy, to be a widowed woman and to be owner increase the probability to be connected to the piped water network. To be tenant and to prefer daily water expenditure (incomes irregularity) increase the probability of using standposts. Distance to standposts (opportunity cost of time spent collecting water) influences the choice to use them. Lastly, Willingness to Pay survey reveals that households who are not connected to the piped water network are not laid out to pay more for services improvements. Results are used to define specifications of a static and a dynamic computable general equilibrium model. The simulations of these models describe the effects of constraints on the water resources availability and the effects of water pricing policies.The static version describes the strong vulnerability of the Senegalese economy to hydric deficit. The dynamic version shows that marginal cost water pricing (with a subsidy ensuring the survival of the water production sector) makes it possible in the long term to absorb the shock of the resource shortage. GDP, investment and welfare increase. Unemployment drops and the sectors of rain rice, market gardening and drinking water distribution grow. In contrast, the current policy of average cost pricing of water leads the long-term economy in a recession with an agricultural production decrease, a strong degradation of welfare and a rise of unemployment. This result goes against ...
Ten years after the privatization reform, the urban drinking water sector is considered as a success in Africa. Our households survey (Dakar, 2005) mitigates this conclusion. Firstly, the results show that three important drinking water sources exist: private connection and standposts (improved services) and resale by the neighbors. Secondly, the econometric demand models we estimate reveal characteristics of households who are connected to the piped water network and characteristics of households who use standposts. We conclude that level of richness (habitat characteristics), elimination of illiteracy, to be a widowed woman and to be owner increase the probability to be connected to the piped water network. To be tenant and to prefer daily water expenditure (incomes irregularity) increase the probability of using standposts. Distance to standposts (opportunity cost of time spent collecting water) influences the choice to use them. Lastly, Willingness to Pay survey reveals that households who are not connected to the piped water network are not laid out to pay more for services improvements. Results are used to define specifications of a static and a dynamic computable general equilibrium model. The simulations of these models describe the effects of constraints on the water resources availability and the effects of water pricing policies.The static version describes the strong vulnerability of the Senegalese economy to hydric deficit. The dynamic version shows that marginal cost water pricing (with a subsidy ensuring the survival of the water production sector) makes it possible in the long term to absorb the shock of the resource shortage. GDP, investment and welfare increase. Unemployment drops and the sectors of rain rice, market gardening and drinking water distribution grow. In contrast, the current policy of average cost pricing of water leads the long-term economy in a recession with an agricultural production decrease, a strong degradation of welfare and a rise of unemployment. This result goes against the directives of international organizations that impose budget equilibrium to the water companies. This thesis questions the basic tariff (average cost) on which block water pricing is based in Senegal. ; Dix ans après la réforme de privatisation, le service de l'eau potable urbain est perçu par les autorités sénégalaises comme l'un des plus performants d'Afrique. L'enquête auprès des ménages que nous avons menée en 2005 à Dakar tempère cette appréciation. Premièrement les résultats montrent que trois sources d'approvisionnement en eau potable coexistent fortement. Il s'agit des deux services améliorés (branchement privé et borne fontaine) et de la revente de voisinage. Cette dernière s'étant fortement développée sur la dernière décennie. Deuxièmement les modèles économétriques que nous estimons révélent les caractéristiques des ménages raccordés au branchement privé et celles des ménages utilisateurs des bornes fontaines. Les résultats concluent que le niveau de richesse reflété par les équipements des habitats, l'alphabétisation, le fait que le chef de ménage soit une femme veuve et le fait d'être propriétaire augmentent la probabilité du raccordement. À l'inverse, le fait d'être locataire et d'avoir une préférence pour un achat quotidien de l'eau (révélateur de l'irrégularité des revenus) augmentent la probabilité d'utiliser les bornes fontaines. Enfin, la distance aux bornes fontaines (révélateur du coût d'opportunité du temps de transport nécessaire à la collecte d'eau) influence le choix de recourir ou non à celles-ci. Troisièmement, l'étude de consentement à payer des ménages non raccordés révèle que cette population est très difficilement disposée à supporter de nouvelles hausses tarifaires aux services d'eau améliorés. Ces résultats orientent alors les spécifications retenues pour développer deux versions d'un modèle d'équilibre général calculable, l'un statique, l'autre dynamique, destinées à apprécier les effets globaux de contraintes sur la disponibilité des ressources en eau, et des politiques tarifaires envisageables. La version statique, en simulant des sécheresses, a montré la forte vulnérabilité de l'économie sénégalaise aux ressources en eau, rendant le combat contre l'insécurité alimentaire difficile. Cependant, la version dynamique a montré que les effets très négatifs sur l'économie de déficits hydriques futurs pouvaient être contrecarrés par la mise en place d'une politique tarifaire de gestion de la demande au coût marginal. Couplée à une subvention de l'État versée au secteur de production d'eau potable, la tarification au coût marginal permet à long terme d'amortir le choc de pénurie de la ressource puisque le PIB, l'investissement et le bien être s'accroissent, le chômage baisse, et les secteurs du riz pluvial, du maraîchage et de la distribution d'eau potable se développent malgré tout. Tandis qu'en maintenant sa politique actuelle de tarification au coût moyen (visant l'équilibre budgétaire du secteur), l'économie de long terme tombe en récession avec un fort recul de la production agricole, une forte dégradation du bien être et une hausse du chômage. Ce résultat va à l'encontre des directives des bailleurs de fond (Banque mondiale, FMI) qui imposent aux sociétés d'eau la contrainte d'équilibre budgétaire. La thèse remet en question le tarif de base (coût moyen), trop élevé, sur lequel repose la structure tarifaire progressive du prix de l'eau au Sénégal
International audience ; L'article propose de construire un modèle d'équilibre général calculable (MEGC) permettant de décrire et de comprendre les canaux de transmission des chocs de politique tarifaire de l'eau en Afrique subsaharienne. Il se concentre sur les secteurs utilisateurs de la ressource en eau, c'est-à-dire sur les secteurs de production et de distribution d'eau potable et, sur le secteur agricole. Plus encore, compte tenu du nombre important d'opérateurs informels intervenant dans la distribution de l'eau, l'accent est plus précisément porté sur les possibilités de substitution et d'arbitrage entre les segments formel et informel de ce marché. La question traitée est celle des effets de changements de politique tarifaire de l'eau sur l'évolution respective des deux segments en terme de distribution d'eau potable et d'emplois. Quels seront les impacts en termes d'efficacité et d'équité ainsi que sur le bien-être global ? La première partie traite de la spécificité (dualité) du marché de distribution d'eau potable en Afrique subsaharienne pour démontrer son impact en terme d'hétérogénéité sur les prix de l'eau supportés par les ménages. Elle justifie l'effort de réflexion entrepris sur les possibilités de tarification de l'eau qui seront envisagées comme scenarii dans le MEGC. La seconde partie porte sur les spécifications du modèle en présentant les justifications (à la fois théoriques, à partir d'une revue de la littérature, et, empiriques, à partir des constats présentés dans la première partie) des choix de modélisation des différents secteurs productifs et agents de l'économie décrite. L'accent est mis sur le comportement des producteurs, des ménages, de l'Etat et des relations avec l'extérieur.
International audience ; L'article propose de construire un modèle d'équilibre général calculable (MEGC) permettant de décrire et de comprendre les canaux de transmission des chocs de politique tarifaire de l'eau en Afrique subsaharienne. Il se concentre sur les secteurs utilisateurs de la ressource en eau, c'est-à-dire sur les secteurs de production et de distribution d'eau potable et, sur le secteur agricole. Plus encore, compte tenu du nombre important d'opérateurs informels intervenant dans la distribution de l'eau, l'accent est plus précisément porté sur les possibilités de substitution et d'arbitrage entre les segments formel et informel de ce marché. La question traitée est celle des effets de changements de politique tarifaire de l'eau sur l'évolution respective des deux segments en terme de distribution d'eau potable et d'emplois. Quels seront les impacts en termes d'efficacité et d'équité ainsi que sur le bien-être global ? La première partie traite de la spécificité (dualité) du marché de distribution d'eau potable en Afrique subsaharienne pour démontrer son impact en terme d'hétérogénéité sur les prix de l'eau supportés par les ménages. Elle justifie l'effort de réflexion entrepris sur les possibilités de tarification de l'eau qui seront envisagées comme scenarii dans le MEGC. La seconde partie porte sur les spécifications du modèle en présentant les justifications (à la fois théoriques, à partir d'une revue de la littérature, et, empiriques, à partir des constats présentés dans la première partie) des choix de modélisation des différents secteurs productifs et agents de l'économie décrite. L'accent est mis sur le comportement des producteurs, des ménages, de l'Etat et des relations avec l'extérieur.
L'article vise à analyser le choix de raccordement des ménages aux réseaux spontanés d'eau potable développés par des petits opérateurs privés (pops) dans les quartiers périphériques de Maputo (Mozambique) grâce aux données d'une enquête réalisée auprès de 880 ménages. L'estimation de modèles Probit permet de dégager des résultats nouveaux sur l'accès à l'eau des ménages en Afrique. En particulier, nous montrons que les quartiers périphériques de la capitale sont hétérogènes et que les réseaux développés par les pops ne sont toujours pas accessibles aux ménages les plus pauvres (vivant avec moins d'un dollar par jour et par personne).
ABSTRACTPredicting residential water demand for non-connected households that obtain connections is a crucial issue for water planners in developing countries. We propose a technique derived from Heckman (1976) to accurately measure the expected increase in water use due to access to tap water while controlling for differences in characteristics between connected and non-connected households. Illustration is made on a cross section of 246 households from Dakar, Senegal. We show that getting a tap connection induces an expected increase in water use of 26 L per capita per day.